Les éléments suivants font la plupart du temps partie d'une batterie, en nombre variable (les numéros correspondent aux éléments de la photo) :
Les cymbales (de couleur dorée, en alliage à base de bronze) sont :
- la charleston, charley ou hi-hat (5) ;
- la cymbale crash (6, à droite) ;
- la cymbale ride (6, à gauche) ;
- d'autres cymbales se sont « standardisées » (elles ne sont pas représentées sur l'image) : la cymbale splash et la cymbale china.
Il existe d'autres instruments non représentés : crash-ride, gong, cencerro, tambourin, cloche, etc.
Une clé pour accorder les différents éléments à membrane de la batterie
La caisse claire est située au milieu, entre les jambes du batteur (3). Toutefois une seconde caisse claire (ou plus) peut être ajoutée, le plus souvent à la gauche du stand de charleston pour les droitiers, et inversement à droite pour les gauchers. Lorsqu'elle est moins épaisse, avec un fût d'une profondeur inférieure à 4", elle est appelée caisse claire piccolo. Lorsqu'elle est de faible diamètre, généralement 10" ou 12", c'est une caisse claire soprano ou sopranino.
Les toms qui sont le plus généralement au nombre de deux ou trois (avec le tom médium, mais il n'y a pas de limite) :
- le tom alto dit aussi tom aigu ou encore petit tom (4, à droite) et le tom médium ou moyen tom (4, à gauche), au-dessus de la grosse caisse ;
- le tom basse, le plus grave (2), généralement sur des pieds (généralement de 3).
- d'autres types de toms existent : comme pour la caisse claire, il existe des toms piccolo (petits et fins), mais également des rocket toms (petits et très profonds) ou encore des rototoms, au son très sec.
La grosse caisse est posée à même le sol (1). Il existe des surélévateurs de grosse caisse pour les petites dimensions (ex : la "Manu Katché" de Yamaha). Deux pieds latéraux la tiennent en équilibre.
Les accessoires sont généralement constitués d'une pédale de grosse caisse simple, double voire triple, une pédale de charleston, un pied de caisse claire et des pieds de cymbale.
Au nombre des éléments que l'on peut régulièrement retrouver sur les batteries modernes, on peut citer en outre :
- la cymbale chinoise (ou china) : ses bords traditionnellement recourbés lui confèrent une sonorité grave, déchirante et possédant très peu d'harmoniques car la chute après la pêche -perche- est immédiate. Son diamètre s'étend de 16" à 22", parfois jusqu'à 24". Des mini china existent toutefois, inférieures à 16" de diamètre.
- la cymbale ride peut être percée afin d'y fixer des rivets (ou ciseaux). Cela a pour effet une vibration accrue qui remplit l'espace quand le batteur accompagne un blues lent ou une ballade en jazz par exemple. Son diamètre habituel varie entre 18" et 22" cependant la marque Sabian en proposait de petits modèles d'environ 10".
- d'autres toms avec différents diamètres - typiquement de 8" à 18", parfois complétés par un ensemble de rototoms - ou caisses claires, avec ou sans timbre.
- une seconde grosse caisse, éventuellement remplacée par une double pédale de grosse caisse afin d'effectuer des roulements avec les deux pieds ou tout autre figure syncopée. Cette technique est très utilisée dans les styles metal, hardcore, grunge, hard rock, et dans certains styles de punk.
- diverses petites percussions : cloches, chimes, Wood Block, tambourin (parfois fixé sur la tige du Charleston) et parfois un tam-tam ou un ensemble de gongs.
Certaines batteries très complexes peuvent comporter de nombreux toms et cymbales supplémentaires ainsi que plusieurs grosses caisses. Pour soutenir le tout, une armature tubulaire (rack) peut être employée. Cette armature minutieusement inventée par le grand batteur Jeff Porcaro peut être particulièrement impressionnante, comme pour le batteur Terry Bozzio. Certains batteurs ont fait de la complexité de leur batterie une vraie marque de fabrique, à l'image de Mike Portnoy ou Simon Phillips du groupe Toto.
Techniques de jeu [modifier]
Pour jouer de la batterie, on utilise généralement des baguettes de bois ou en métal, qui peuvent recouvrir différentes formes (généralement type viper ou « rondes » ), qui sont caractérisées par leur diamètre, la forme/taille/matière de l'olive (bout de la baguette) et la longueur du col (partie entre le manche et l'olive).
On peut aussi utiliser des balais, qui se présentent sous la forme d'un manche d'où sortent de longs brins, le plus souvent métalliques, qui permettent d'obtenir un son plus doux : on les utilise pour le jazz ou le blues. Ils s'utilisent pour frapper les peaux comme avec des baguettes, mais on peut aussi les écraser et « balayer » la caisse claire, ce qui donne un son de frottement. André Ceccarelli en est l'éminent représentant.
Existent aussi les rods (en français « fagots »), fins rondins de bois liés qui s'utilisent comme des baguettes et qui permettent de contrôler la frappe plus facilement puisque le poids est moindre. Le son produit est ainsi intermédiaire entre celui des baguettes et des balais. Cependant, la durée de vie d'une paire de rods est assez courte.
La prise en main des baguettes peut se faire de deux manières :
- la prise tambour (traditional grip), souvent prisée par les batteurs de jazz, la main droite se trouve au-dessus de la baguette qui évolue perpendiculairement au buste du batteur tandis que la main gauche en dessous de la baguette est parallèle au buste ;
- la prise timbale (matched grip), généralement adoptée par les batteurs de rock sauf cas particuliers tels que Stewart Copeland, les deux baguettes sont tenues par dessus.
Les styles de frappe sont quant à eux très variés. On peut citer pour les plus employés, outre les variations autour de la frappe classique où l'olive de la baguette vient frapper les peaux plus ou moins près du centre des fûts, le cross-stick et le rimshot, souvent confondus, le premier n'étant généralement employé que sur la caisse claire, ou encore la technique Moeller, initiée par Sanford Moeller dans les années 1920, issue du tambour militaire. Celle-ci permet de marier vitesse d'exécution et contrôle des coups accentués. Elle est basée sur le rebond de la baguette, accompagné d'un mouvement combiné de l'avant-bras et du poignet.
De plus, le jeu caisse claire/charleston est également sujet à variantes :
- en croisé (cross sticking) : le bras le plus fort joue le charleston tandis que l'autre joue la caisse claire. Les bras sont donc, vus du dessus, croisés, cette forme est utilisée pour les droitiers car ils sont plus habiles pour frapper le rythme avec la main droite mais on l'utilise aussi pour les gauchers - la batterie est alors disposée avec la caisse claire et le charleston à droite et le placement des toms est lui aussi inversé ;
- ouvert : la position inverse, qui semble la plus logique pour les débutants, bien que l'apprentissage en école se fasse presque exclusivement avec la précédente.
Il existe également différentes techniques de jeu au pied pour la grosse caisse et le charleston :
- Le « talon en l'air » ou « pied en pointe », utilisée principalement pour le rock et les musiques contemporaines. Cette technique permet de frapper la grosse caisse d'une manière plus puissante. Elle permet aussi une plus grande rapidité d'exécution.
- Le « talon à terre » ou « pied à plat », généralement pour le jazz ou des musiques à rythme lent. Cette technique permet plus de nuances et fournit un point d'appui pour le corps du batteur. L'inconvénient, si le batteur opte pour la position « talon en l'air » à la fois pour la grosse caisse et pour le charleston, est que la position est instable : le batteur n'a pas de point d'appui fixe au niveau des jambes et doit travailler sa position sur le siège pour maintenir son équilibre et ne pas pencher d'un côté.
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